Score Crabone

Questions fréquemment posées

Quel prix du carbone avez-vous retenu ?
graph

Axylia utilise un prix du carbone de 113€ la tonne de CO2, basé sur un objectif ambitieux de 1.75 °C, grâce à une moyenne entre les scénarios 1,5 et 2 °C du GIEC. Dans ce cadre, le prix du carbone atteint 200 €/TCO2 en 2030. En effet, le « juste prix du carbone » doit intégrer les externalités négatives de notre économie carbonée et leurs coût réel sur le bien-être socio-économique collectif. Pour rappel, le prix de la tonne de CO2 a aujourd’hui dépassé les 90€ contre 30€ début 2021. Durant la décennie en cours, afin de laisser le temps aux entreprises d’adapter leurs émissions indirectes en amont et aval, le prix du scope 3 restera à hauteur de 113€ jusqu’en 2025, et rejoindra l’évolution des scopes 1 et 2 en 2026 à hauteur de 150€ et à hauteur de 200€ en 2030.

Prenez-vous en compte les engagements des entreprises ?

Nous prenons en compte les engagements des entreprises à partir de notre Score Carbone Dynamique 2025. Ce dernier permet de montrer la progression des émissions carbone (Scope 1, 2 et 3) des entreprises et des fonds dans le temps. Ce modèle permet de voir l’évolution de leur Score Carbone en 2025, en prenant en compte leurs objectifs climatiques, sur plusieurs années.

Votre modèle ne favorise-t-il pas les entreprises les plus riches ?

Il ne suffit pas d’être « riche », d’avoir un gros bénéfice d’exploitation, pour payer sa facture. Les plus gros émetteurs de CO2 enregistrent les plus grosses factures carbone. Si l’on prend l’exemple du CAC40, les 11 plus grosses factures carbone en absolu (plus de 10 Mds €) aboutissent toutes à des Scores Carbone F, le plus mauvais. Il ne suffit donc pas d’avoir un gros résultat d’exploitation pour avoir un bon Score Carbone.

Pourquoi ne prenez-vous que le carbone comme indicateur ?

Notre objectif est de fournir un outil simple et compréhensible. Aujourd'hui, on s'y perd avec les critères ESG adaptés à chaque entreprise selon leur stratégie. Chez Axylia, nous croyons que le changement climatique est la mère de toutes les batailles et est étroitement lié à d'autres critères tels que les migrations sociales avec l'environnement ou la biodiversité, dont le changement climatique est l’une des principales causes de sa destruction. C'est pourquoi la création d'un outil uniforme, transparent et avec un seul indicateur nous a semblé une évidence. Cependant, pour répondre à cette demande d'incorporer le S et le G dans notre modèle, nous avons mis en place le Clean Score. Vous trouverez toutes les informations dont vous avez besoin ici https://www.cleanscore.fr

Quelles émissions de CO2 prenez-vous en compte ?

Nous prenons en compte la totalité des émissions que produit une entreprise, directement ou indirectement. Nous utilisons donc les émissions de CO2 équivalent provenant des scopes 1, 2 et 3 (amont et aval) fournies par Trucost. Le CO2 équivalent prend en compte différents gaz à effet de serre qui sont convertis en CO2 afin de créer une uniformisation car ceux-ci n’ont de base pas le même impact et la même longévité . Scope 1 : correspond aux postes d’émissions détenus par l’entreprise (émissions directes) Scope 2 aux émissions ayant pris place « ailleurs » pour les achats d’électricité ou de chaleur (émissions indirectes associées à leur consommation) Scope 3 identifie les émissions indirectes situées en amont et en aval des activités de l’entreprise. Pour la plupart des entreprises, la majorité des émissions (en moyenne 80 %) de gaz à effet de serre sont des émissions indirectes, du scope 3.

En quoi consiste le fonds que vous voulez créer ?

Notre objectif est de créer un fonds avec un Score Carbone de A. Ce fonds permettrait ainsi d’investir dans des entités prêtes à faire face à une tarification carbone et ayant un risque financier faible lié au changement climatique, diminuant donc également le risque pour l’investisseur.

Appliquer le même prix du carbone pour tous n’est-il pas injuste ?

Notre but est justement d’appliquer la même méthode et le même prix pour toutes les entreprises. Aujourd’hui, nous faisons face à un manque de transparence et d’uniformisation dans les notations, scores etc. Il est donc nécessaire de proposer un outil simple et compréhensible par tout le monde et appliqué de la même manière pour tous. En effet, une tonne de CO2 a le même impact, peu importe son émetteur.

Mettre un prix du carbone ne va-t-il pas avoir un impact sur les consommateurs ?

Il est important de comprendre que notre méthodologie est surtout une approche risque sur les entreprises. Nous estimons que si une entreprise est très dépendante du carbone sur l’ensemble de sa chaine de valeur, elle court un fort risque de perte si elle ne change pas de business modèle. En effet, si ses prix augmentent à cause de cette forte dépendance au carbone, les consommateurs se redirigeront vers des produits moins chers et donc moins polluants.

Prenez-vous en compte les compensations carbones dans votre modèle ?

Non, nous ne prenons pas en compte les compensations carbone car le GIEC précise qu’il faut réduire les émissions en absolues et que la compensation doit uniquement venir en dernier recours.

Prenez-vous en compte les émissions évitées dans votre modèle ?

Tout d’abord les émissions évitées sont des émissions qu’auraient pu émettre une entreprise, mais qui ne sont pas émises grâce à un changement de matériaux, une innovation… Nous avons choisi d’écarter les émissions évitées dans notre modèle, car à ce jour, il n’existe pas de protocole mondial et donc aucune méthodologie commune à suivre. Toutefois, dans un sens, les émissions évitées grâce à une entreprise A via ses produits sont prises en compte. En effet, celles-ci sont reflétées sur les émissions du scope 1, 2 et 3 d’une autre entreprise B qui utiliserait les produits de l’entreprise A. L’entreprise A se verrait aussi impactée avec la hausse significative de son EBITDA si l’entreprise B utilise les produits de l’entreprise A afin de réduire ses émissions.

Le scope 3 ne risque-t-il pas d’être comptabilisé deux fois ?

Si et c’est logique ! Les standards internationaux de comptabilité́ carbone reconnaissent qu’une entreprise se voit attribuer une partie des émissions de CO2 des entreprises avec lesquelles elle interagit. Il faut comprendre que notre approche est une approche risque. Par exemple, Michelin, avec sa production d’un pneu (scope 1) et Renault avec l’achat de ce pneu (scope 3) vont générer les mêmes tonnes de CO2. Ainsi, parce que le Score Carbone consiste à évaluer le risque financier lié au carbone d’une entreprise individuelle, ces mêmes émissions sont comptabilisées au sein de chaque entreprise, soit Michelin et Renault, afin de révéler leur exposition au CO2 sur l’ensemble de leur chaine de valeur et de connaitre leur risque financier si un prix du carbone venait à leur être imposé.

Quelles sont vos sources pour le Score Carbone ?

Toutes nos données pour le calcul du Score Carbone viennent de Trucost, filiale de Standard and Poor’s. Ces données incluent les émissions de CO2 des entreprises, leur EBITDA, les secteurs et les sous-secteurs. Pour le calcul du Score Carbone dynamique 2025, nous nous referons au Carbon Disclosure Project et aux rapports annuels d’entreprises afin de trouver leurs objectifs de réduction d’émissions de CO2.

Prenez-vous en compte le CO2 déjà payé par les entreprises sur le marché des quotas carbone européens ?

Non, nous ne prenons pas en compte les quotas carbone. Tout d’abord, c’est une information rarement fournie par les entreprises. De plus, selon nos calculs, les quotas payés par les entreprises représentent en moyenne moins de 1% de la facture carbone d’Axylia. Ceci est expliqué par les nombreux quotas gratuits donnés aux entreprises.